Le recensement de 1936 est le plus récent à être publié sur la toile. Il est intéressant à ce titre. Les nombreuses informations qu’il contient nous montrent un Écoche à la fois très différent de l’Écoche d’aujourd’hui et de l’Écoche d’avant 1914. Retenons quelques éléments :

 

-          Le nombre d’habitants : 643. Soit presque une centaine de plus que de nos jours mais plus de 400 de moins qu’en 1911 (recensement à la veille de la Grande Guerre). Cette diminution brutale : 38% environ en 25 ans est due à 3 facteurs : la poursuite de l’exode rural entamé bien avant 1914 ; les morts à la guerre (50 inscrits sur le monument) ; les non-nés liés à la jeunesse des hommes morts à la guerre.

 

-          Autre conséquence de la guerre : le nombre plus élevé de femmes que d’hommes (célibataires, veuves)

 

-          Autre conséquence de la diminution brutale de la population : un nombre de logements sont notés vacants (38 exactement surtout dans la partie sud-ouest ) ; à cela s’ajoutait des ruines qui ne sont pas comptabilisées ici. C’est là le phénomène très caractéristique de la déprise rurale. Aujourd’hui cette déprise est moins visible sauf au chef-lieu.

 

-          Ce recensement donnant le lieu de naissance de chaque habitant, on peut voir que Écoche reste le pays natal pour 406 personnes. Mais Charlieu a vu naître 21 Écochois parmi les plus jeunes, ce qui correspond aux débuts des naissances en maternité. Pour les autres naissances, ce n’est pas moins de 56 communes différentes qui ont fourni leur contingent d’Écochoises et Écochois. En tête Coublanc 31 occurrences puis Belmont-de-la-Loire 29, Saint-Igny-de-Roche 15, Chauffailles 12.etc. Tableau exhaustif de ces lieux de naissance :

 

                                Où l’on voit la prédominance des 7 communes limitrophes avec 103 origines.

 

 

 

-          La répartition par villages selon l’agent recenseur :

 

Juin : 167

 

Le bourg : 112

 

Quichère- Bruyères : 66

 

Foret : 66

 

But : 38

Cret Loup : 34

 

Fillon : 32

 

Berthillot : 32

 

La Baize : 25

 

Creux du bois : 16

 

Vatron : 15

 

Goutte Michel : 15

 

Fonteret : 10

 

Laval : 9

 

Ardillat : 6

 

-          Les métiers. C’est approximatif puisqu' un paysan-tisseur peut se déclarer soit cultivateur soit tisseur, que certaines agricultrices sont inscrites sans professions. Mais  voici la répartition en fin de document :

 

 

 

Il manque le clergé, les instituteurs et surtout les cultivateurs. Mais aussi les épiciers, cabaretiers, boulangers, etc. pourtant bien spécifiés en face de leur nom. On ne comprend pas très bien comment a été réalisé ce petit tableau.

 

Pour les ouvriers les deux employeurs principaux sont la Société Cotonnière de Saint Igny (usine à Cadolon) et Vadon (usine à Juin)